Noriac 2018 – découvrez les lauréats des prix du public et du jury.

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Prix du jury 2018

Un jury composé des photographes professionnels Charlie Abad, Philippe Pécher et Xavier Beaudoux, invité d’honneur et Président du jury, avaient la lourde tâche d’attribuer 2 prix lors de la soirée du vernissage de l’exposition, le samedi 17 février. Le prix de la meilleure série exposée récompense l’ensemble du travail d’un des photographes exposants ; le prix du jury de la meilleure photo récompense une image parmi toutes celles exposées. Le choix a été dur, et les lauréats ont été annoncés lors de la soirée du vernissage devant de très nombreux invités.

Prix de la meilleure Série pour "Effigies miniatures" de Maële SIROIT

Le mot du Jury

Avec sa série « Effigies miniatures« , Maele SIROIT rend un hommage poétique aux plus petits représentants du monde animal, ceux que l’on ne distingue habituellement pas et que l’on désigne sous l’étrange appellation d’arthropodes.

Loin de se contenter de rendre visible cet univers infiniment petit, Maële magnifie ses sujets, les mets en lumière de manière subtile, et les inscrit dans des compositions au graphisme souligné par l’usage d’un noir et blanc à la fois puissant et élégant. Avec cette série, on découvre un univers original, poétique, plein de finesse et de sensibilité, allant bien au-delà du strict champ de la macrophotographie.

Les tirages, réalisés sur un superbe papier qui révèle les détails les plus fins tout en restituant des noirs profonds, sont parfaitement mis en valeur par l’encadrement choisi. Un sans-faute que le jury a voulu saluer à sa juste valeur en lui attribuant le prix de la série de cette 10ème édition!

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Maele Siroit lauréate du prix du jury de la meilleure série

Maële nous parle de sa série

On cohabite avec elles sans les voir et pourtant… Elles se glissent dans votre maison, se camouflent dans votre jardin, elles sont surprenantes, étranges et pour certains effrayantes. Fascinantes dans leurs détails, leurs formes complexes et leurs dextérités, j’ai voulu sublimer ces créatures, les porter à une échelle visible pour les êtres humains, elles qui ne mesurent parfois que quelques millimètres. Cette série est une introduction, une première ébauche, pour vous faire découvrir l’invisible beauté des arthropodes.

Prix de la meilleure photo pour une photo de Frédéric BOUSQUET issue de la série "A l'état sauvage"

Frédéric Bousquet remporte le prix de la photographie de l’édition 2018 de Noriac avec une photo issue de sa série « À l’état sauvage ».

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Prix du Jury 2018 de la meilleure photo attribué à Frédéric Bousquet.

Le mot du Jury :

A mi-chemin entre la photographie de nu et de paysage, Frédéric interroge notre rapport à la nature avec une image toute en douceur et en harmonie. Il instaure un dialogue entre le modèle et son environnement avec lequel elle entre en parfaite symbiose.

Face à la quantité (plus de 150 photos sont exposées par 23 photographes du collectif), la diversité et la qualité des photos proposées par les photolimiens, les débats du jury furent animés pour arriver à mettre en lumière une photographie unique. Au-delà du travail en série réalisé par les photographes, le jury a voulu récompenser une image forte susceptible de se suffire à elle-même. La photographie réalisée par Frédéric tire parti d’un lieu sauvage et grandiose dont il exploite parfaitement la beauté pour la mettre en résonance avec celle de son modèle. Le corps recroquevillé en position presque fœtale répond aux courbes du rocher sur lequel il prend place. Les tonalités de gris sont harmonieuses et permettent à la fois de mettre en valeur le sujet mais également de l’inscrire pleinement dans son environnement.

Au final, Frédéric signe ici, pour sa première exposition, une très belle photographie, sobre et efficace, illustrant parfaitement le retour à la nature!

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Série « À l’état sauvage » de Frédéric Bousquet

Frédéric nous parle de sa photo :

Photographe autodidacte, je me suis essayé à beaucoup de styles de photos avec une prédilection pour l’humain. Depuis quelque temps, maintenant, j’avais envie d’associer et de montrer l’harmonie qu’il pouvait y avoir entre la nature et le nu artistique. Il ne restait plus qu’à trouver des sites susceptibles de mettre en valeur les deux et un modèle à qui l’idée plairait et qui aurait envie de s’investir dans ce projet. De cette collaboration est sortie la série : A l’état sauvage.

Cette photo est la première de la série. La position fœtale rappelant ici l’état primaire de tout être qui s’associe naturellement à l’environnement de par ces courbes

Prix du public 2018 : Photo issue de la série "Irrésistible Machu Picchu" de Sébastien ARICO

Durant toute la première journée de l’exposition, les visiteurs étaient invités à voter pour leur photo préférée. Le prix du public récompense la photo qui a obtenu le plus de votes ; cette année le vote a été très serré et tout s’est joué à 1 voix près !

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Prix du public 2018 pour ce panorama du Machu Picchu.

Une fois de plus (Sébastien a déjà remporté le prix du public en 2015 et 2016), les visiteurs de Noriac 2018 ont été conquis par le travail de Sébastien Arico et ont décerné le prix du public à sa photo issue de la série « Irrésistible Machu Pichu ».

Il est difficile de ne pas être émerveillé par cette immersion panoramique au cœur du mythique Machu Picchu. Le spectateur plonge littéralement dans cette image et se prend à rêver de survoler le site au lever du jour, tel un condor qui veillerait sur son territoire. Alors que les premiers rayons du soleil embrassent les contreforts des montagnes et les ruines de l’ancienne cité inca, les nuages s’effilochent lentement pour laisser les célèbres vestiges se livrer enfin aux yeux du spectateur tel des joyaux dans leur écrin.

Le public ne s’y est pas trompé en récompensant ce paysage majestueux parfaitement immortalisé par Sébastien!

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Sébastien Arico, Lauréat du prix du public 2018

Sébastien nous parle de sa photo :

Ce n’est pas pour rien que le Machu Pichu est classé parmi les 7 nouvelles merveilles du monde… Découvrir un tel panorama au petit matin a quelque chose de grandiose et de magique. Il n’est pas difficile d’imaginer le sentiment ressenti par Hiram Bingham en 1911 lorsqu’il découvrit la “cité perdu des Incas”. Alors bien sûr, il s’agit d’un site extrêmement touristique, photographié et re-photographié, mais ce cliché retranscrit assez bien l’émotion que j’ai ressenti devant ce panorama.

Ce matin-là, nous avons bénéficié d’une lumière magnifique, le soleil s’insinuant dans les restes de la brume matinale tandis que les nuages s’accrochent encore dans la vallée en contrebas. Le point de vue choisi ici mets en valeur l’arc-de-cercle des terrasses incas en premier plan, construites à flanc de montagne et qui semblent englober le site entier du Maccu Picchu et guide le regard du spectateur jusqu’au bord de la cité Inca. Je suis très touché que nos visiteurs aient été sensibles à cette image !